Saturday, June 17, 2006

Cemile 9.Bölüm / 7 Haziran 2006

Türkan Şoray

Refik, Kemal ve Fuat tarafından sorgulanır. Bu sırada İbrahim de limanda Refik’in gemilerinde arama yapar. Ancak bir şey elde edemezler. Refik Kemal’e tehditler savurarak gider. Sedat’tan da gözaltı olayını araştırmasını ister. Sedat Refik’in gözaltına alınmasının nedeninin Cemile’nin davası olduğunu öğrenir. Elvan bunu duyunca şoke olur. Hemen Cemile’yi görmeye gider. Cemile’yi hayatını mahvetmekle, mutluluğunu bozmakla suçlar. Ondan davadan vazgeçmesini ister, bunun için ona istediği kadar para verebileceğini söyler. Cemile iki arada kalmıştır. Oğlu Cenk’e suçsuz olduğunu ispatlayabilmek için dava açmıştır ama kızı Elvan’ın mutluluğu için bu davadan vazgeçmesi gerekmektedir. Sonunda kararını verir. Kemal’e davadan vazgeçtiğini söyler.

Kemal bunu duyunca çok sinirlenir. Refik’i hapse atmanın tek yolu Cemile’nin davasıdır. Cemile ise duruşmaya gitmemekte kararlıdır. Kemal duruşmadan önce Refik’i sıkıştırmak için negatiflerin bulunduğu yalanını ortaya adar. Bunun üzerine Sedat Demet’in kaçırılması emrini verir. Kemal’in kızını kurtarması için davadan vazgeçmesi ve negatifleri teslim etmesini gerekmektedir. Ancak negatiflerin nerede olduğunu kimse bilmemektedir.

Reza Pahlavi : «Seule solution à la crise: changer le régime»

Reza Shah II
Le prince héritier d’Iran, Reza Pahlavi, a été invité la semaine dernière au Parlement français pour évoquer avec les députés français la situation en Iran et en particulier la question nucléaire. Pour Reza Pahlavi, qui vit en exil aux Etats-Unis, vouloir négocier avec le régime iranien n’est qu’une «perte de temps» et «la seule solution dont le monde libre dispose, est d’investir dans la démocratie en Iran et cela ne pourra se faire qu’après la chute du régime.»

RFI : Vous avez rencontré, mercredi 7 juin, à leur demande, une quarantaine de députés français à l’Assemblée nationale pour parler notamment de la crise nucléaire iranienne. Quelle était leur principale préoccupation sur ce dossier ?

Reza Pahlavi : Notre rencontre n’était pas limitée au problème nucléaire mais cette question faisait partie des sujets clés dont nous avons discuté. La question centrale en ce qui concerne ce dossier était de savoir s’il y avait un moyen de parvenir à une solution avec l’Iran. Je leur ai expliqué, vu les propositions récentes du groupe 5 + 1 [ndlr : les cinq membres permanents du Conseil de sécurité plus l’Allemagne], le régime est face à un scénario perdant-perdant. Car ce régime pour se maintenir a besoin de s’appuyer sur son aile radicale et donc tout recul sur la question nucléaire contribue à son affaiblissement et sa perte. Mais le régime se trouverait aussi dans une position perdante s’il refusait l’offre car la situation économique du pays, déjà faible, s’aggraverait encore plus sous l’effet d’éventuelles sanctions qui pourraient être annoncées. J’ai expliqué aux députés français qu’ils ne devaient pas considérer l’Iran actuel comme un Etat conventionnel. Il ne s’agit pas là d’une dictature classique, mais d’une dictature théocratique qui cherche à exporter une révolution radicale islamique et à faire de ce monde, un monde islamique sans frontière. Le monde actuel est, selon eux, l’antithèse de ce qu’ils souhaitent et tentent de mettre en place. Il n’y a aucune cohabitation possible avec ce régime. Il ne faut pas penser qu’il cherche uniquement une garantie de survie, il est là pour détruire les autres ; c’est une question de temps et c’est vraiment la base réelle de sa stratégie. Il tente de le faire par tous les moyens : le radicalisme islamique, le terrorisme et l’arme nucléaire. Cette dernière servira à maintenir la tension et la confrontation avec l’extérieur à un niveau bas de façon à éviter une guerre conventionnelle avec les grandes puissances. Il pense pouvoir ainsi contrôler la région du golfe Persique par le soutien des groupes radicaux dans différents pays et encercler l’artère vitale du monde libre en matière d’économie et du pétrole. Ce n’est pas leur seul but. L’objectif principal est d’exporter leur révolution et instaurer la loi de Dieu sur terre.

RFI : Qu’avez-vous proposé à vos interlocuteurs?

Reza Pahlavi : Je leur ai dit ce que je n’arrête pas à répéter : la seule solution réelle qui mettrait fin à la fois aux problèmes de prolifération par l’Iran d’armes de destruction massive et contribuerait à freiner le terrorisme et le radicalisme islamiques, l’insécurité politique et la guerre entre Israéliens et Palestiniens passe par la disparition de ce régime. La seule solution dont le monde dispose est d’investir dans la démocratie en Iran. Ce régime doit partir, point final. Et j’ajoute que c’est la volonté de la majorité des Iraniens qui réclament ce changement et ne demandent que de rejoindre le monde libre. Le seul obstacle, c’est justement ce régime. Donc au lieu d’aller chercher des solutions qui n’aboutissent à rien comme des négociations sans fin qui ne font que prolonger le statu quo et faire gagner du temps au régime, il faut soutenir le mouvement démocratique du peuple iranien. C’est le meilleur allié naturel dans la région pour faire disparaître le régime islamique. Cependant une question cruciale se pose : est-ce que l’Iran deviendra démocratique avant que ce régime ne parvienne à se munir de l’arme nucléaire ?

RFI : Mais dans l’état actuel des choses, la communauté internationale cherche la solution à ce conflit dans la négociation avec le régime iranien, et non comme vous le préconisez dans la disparition de ce régime. N’avez-vous pas l’impression que vous n’êtes pas entendu ?

Reza Pahlavi : Je pense que le monde est en train de réaliser que le régime iranien jusque-là n’a fait que mentir, n’a joué que le double-jeu, n’a cherché qu’à gagner du temps ou faire perdre du temps aux autres. La République islamique a besoin de cette nucléarisation : c’est sa seule chance de pouvoir survivre en tant que tel et d’exporter sa révolution. Car elle a déjà perdu en Iran même, et elle cherche sa survie dans la conquête de nouvelles terres. Ce régime n’a aucune intention de cohabiter avec ce monde. Ses animateurs sont des champions du radicalisme et considèrent le monde libre comme leur ennemi numéro 1. Ne soyons pas dupe ; on voit déjà l’ampleur des dégâts provoqués par leurs actions.

RFI : Le président Bush a déclaré que toutes les solutions étaient envisageables pour résoudre le problème du programme nucléaire iranien. Croyez-vous à une attaque militaire contre l’Iran ?

Reza Pahlavi : Ce que j’ai toujours dis c’est qu’une attaque militaire serait non seulement inadmissible mais aussi contre-productive. Vous n’avez pas besoin d’un scénario d’attaque militaire de l’extérieur pour obtenir un changement en Iran. Il suffirait de soutenir sérieusement la dissidence de l’intérieur et les mouvements d’opposition démocratiques de l’extérieur de manière à ce qu’ils puissent mener une campagne de désobéissance civile très vaste à l’échelle nationale dans le but de mettre fin à ce régime. Je ne dis pas que c’est aux gouvernements occidentaux de changer le régime en Iran : ceci est notre affaire à nous, les Iraniens. Les Iraniens en majorité veulent le changement de ce régime et le monde devrait les soutenir. Je vous donne l’exemple de l’Afrique du Sud : l’apartheid a été balayé le jour où on a mis fin au régime qui le soutenait et qui le maintenait en vie. Mandela et ses amis ont bien analysé le fonctionnement du régime pour réclamer au monde des sanctions contre lui. Les mêmes processus étaient en marches pour mettre fin au fascisme et au communisme en Europe. De la même manière, nous aussi nous demandons un soutien fort de la part de la communauté internationale pour mettre fin à cet intégrisme et ce radicalisme contagieux.

RFI : On parle d’un probable rapprochement entre l’Iran et les Etats-Unis. Y croyez-vous ?

Reza Pahlavi : Le régime iranien dès le début n’avait qu’un seul slogan «mort aux Etats-Unis». Il brûle et piétine leur drapeau en les appelant «le grand satan». Et ce n’est pas juste de la propagande : ils y croient vraiment. L’Amérique est le symbole du monde auquel ce régime a déclaré la guerre. Comment voulez-vous que ce régime puisse se réconcilier avec son ennemi mortel ? Cela me parait tout à fait impossible.

RFI : Pensez-vous que l’Iran a le droit d’accéder à la technologie nucléaire sous toutes ses formes ? Civil, militaire ?

Reza Pahlavi : C’est évident en ce qui concerne la technologie. N’oubliez pas que l’Iran avait ce droit avant la révolution et en réalité ce régime qui prétend vouloir défendre le droit de l’Iran à la technologie nucléaire est aujourd’hui la raison même pour laquelle nous avons perdu ce droit. Avant la révolution ces mêmes pays qui aujourd’hui veulent imposer des sanctions contre mon pays, la France, l’Allemagne et les Etats-Unis, étaient en rivalité pour nous vendre au meilleur prix leur technologie nucléaire. L’Iran serait déjà doté d’une trentaine de centrales nucléaires s’il n’y avait pas eu cette révolution. Mais ne confondons pas le droit à la technologie avec le droit à la gâchette surtout quand on connaît les intentions réelles de ce régime qui a besoin de se munir d’une arme atomique.

RFI : Vous demandez donc aux Occidentaux de soutenir l’opposition démocratique iranienne.

Reza Pahlavi : N’oublions pas une chose : le monde libre n’a pas seulement le devoir de défendre les principes essentiels que sont la liberté, l’égalité, la justice et les droits de l’Homme mais il a aussi le devoir d’aider les pays qui en sont privés. Les Iraniens s’interrogent et se demandent si les Occidentaux veulent ces principes et ces valeurs seulement pour eux-mêmes ou si les autres, en l’occurrence nous les Iraniens, nous les méritons aussi ? Je dis aux Occidentaux : si vous ne vous investissez pas avec nous dans notre combat pour la démocratie, c’est qu’en réalité vous n’êtes pas sincères dans vos déclarations de défense de la liberté et des droits de l’Homme. Quand j’entends certains gouvernements parler des liens d’amitié avec l’Iran j’en attends la preuve qui serait un soutien clair à la volonté du peuple d’accéder à la démocratie. Aujourd’hui le maintien de statu quo est la raison pour laquelle notre peuple se trouve toujours emprisonné, torturé, matraqué, terrorisé. Donc je pense que cette solution sera bénéfique non seulement pour les Iraniens, mais aussi pour le monde libre.

RFI : Qu’appelez-vous «l’opposition démocratique» et quel est votre rôle dans ce mouvement ?

Reza Pahlavi : Tout groupe qui a pour principe de base la défense de la liberté, de la démocratie et des droits de l’Homme peut en faire partie. Toute personne qui se munit de cette arme en disant : nous sommes pour une démocratie, laïque bien entendu, basée sur la Déclaration universelle des droits de l’Homme, fait partie de cette opposition démocratique à ce régime. Je pense aujourd’hui que tous les mouvements politiques et idéologiques dans leur diversité peuvent s’associer pour réaliser ce but commun. La porte reste ouverte à tous ceux qui adoptent ces principes et sans vouloir imposer au préalable une solution, acceptent les règles du jeu et se soumettent finalement à la volonté du peuple.

RFI : Et votre rôle ?

Reza Pahlavi : C’est un rôle fédérateur. Mon rôle a toujours été d’adopter une position nationale dans le sens de faciliter le rapprochement des forces politiques dans le but commun que je viens de décrire. Je pense qu’avant même que l’Iran soit libre et que le peuple d’Iran soit en position d’assumer sa souveraineté et de pouvoir librement décider de son futur, aucune question secondaire ne devrait devenir l’élément prioritaire. La seule priorité actuelle est de songer à la libération de notre pays, à l’institutionnalisation d’une démocratie laïque et de mettre un terme à ce régime théocratique. C’est ça notre but commun et le consensus national doit dépasser les clivages idéologique et politique. L’antithèse de la République islamique c’est la démocratie avec la participation de tous les groupes qui partagent les valeurs de base que je viens d’énumérer. J’ai la conviction que le message que nous délivrons est exactement la volonté et l’espérance du peuple iranien. Par ailleurs, j’ai le sentiment que nombreux sont les responsables politiques occidentaux qui commencent à mieux comprendre le fond du problème et s’interrogent sur leur politique actuelle à l’égard du régime. Ils cherchent donc une meilleure solution. Elle consiste, à notre avis, à engager un dialogue sérieux avec l’opposition démocratique. Le monde peut avoir des options qui pour nous ne sont pas acceptables comme par exemple une intervention militaire. Ce dialogue nous permettra de leur expliquer notre vision et de démontrer que l’alternative commence à prendre une ampleur beaucoup plus vaste et concrète. Elle comprend les opposants de l’intérieur, l’opposition démocratique de l’extérieur et entend mener des actions concrètes et efficaces pour l’établissement de la démocratie en Iran. C’est de cette façon que nous reconnaîtrons les amis de l’Iran.

Propos recueillis par Darya Kianpour

Article publié le 14/06/2006

Monday, June 12, 2006

10 Questions For Reza Pahlavi

Reza ShahII

As the oldest son of the Shah of Iran, Reza Pahlavi's youth in Tehran's sumptuous palace — and his prospects for the throne — ended at age 17, when the 1979 Islamic revolution drove his family into exile. Between meetings with French politicians last week, Pahlavi, now 45, sat down with Time's Vivienne Walt in his mother's Paris residence to describe the best way to oust the Tehran regime — and return him home.

How can the opposition defeat the regime? A campaign of civil disobedience is the only way to force the regime to retreat — national strikes, demonstrations, a refusal to cooperate. What [Supreme Leader Ayatullah Ali] Khamenei fears most is not economic sanctions or military strikes. It's people on the streets.

But just a year ago, many voted for President Mahmoud Ahmadinejad? When you have a Robin Hood message, you can fool people. But at some point they get it. Don't forget the West was mesmerized by this smiling [defeated reformist [an error occurred while processing this directive]President Mohammed] Khatami talking about dialogue, while there were journalists and students in prison and newspapers were shut down.

What's your role in this opposition? To be above the fray. Often I've witnessed cases where [opposition] people were not talking to each other, and they would come to me and I would somehow get them to talk. My modern role today is a national function.

What do you want the U.S. and Europe to do? If there was a first item on the shopping list, it would be communication to bypass the regime's blocking of weblogs and so on. This could change the whole dynamic of what can evolve inside Iran. Communication has been very restricted. That explains why many movements like the labor strike, student protests and acts of civil disobedience have been limited and sectarian. If you can communicate with people, they can organize on a much more mass scale.

Do the U.S. and its allies have any good military options? I cannot foresee any military action which could be feasible. The thought of foreign tanks rolling into Tehran is beyond imagination. No Iranian could tolerate an invasion. It would be an attack on our homeland. Even limited air strikes: if you want to alienate people, strike the first blow.

How wide is the disaffection in the military inside Iran? A lot of people are stuck in the system and would love to find an exit. Of course the regime has goons, an army who are practically thugs who may go and hit people. But can they face millions on the streets? That, no.

What about the latest incentives offered to Iran by the U.S. and Europe to halt its nuclear program? The focus has been so much on the nuclear issue that they have lost track of the big picture. If by some miracle, you can resolve the nuclear issue and you have quid pro quos of security guarantees for the Islamic regime, what does that mean? Giving the regime carte blanche? What about conventional terrorism?

You were very young when you were exiled. Yes, I was 17½. Exile for me has been physical, rather than mental. My mind has always been there. It's the most powerful driving force within me — that image of being there, of not being disconnected.

Do you think you'll ever make it home? For me it is a certainty. It is not a dream.

What's the chance of restoring the monarchy? It is for Iranians to decide. As long as the next regime is based on democracy and human rights, the form does not matter. I have absolute conviction that a parliamentary monarchy is just as equipped as, if not better than, a republican system. But 95% of a future constitution would be the same, with all the checks and balances and principles built into the system. The tiny difference is whether you call the head of state Your Majesty or Mr. President.

Saturday, June 10, 2006

Reza Pahlavi Declares New Nuclear Offer a Lose-Lose Prospect for Islamic Republic


Thursday June 8, 2006 - 8:15 am ET

PARIS, June 8 /PRNewswire/ -- Reza Pahlavi of Iran, having met earlier in the day with 39 French Parliamentarians, held a press conference at the Foreign Press Club (Le Cape), during which he declared "the latest offer made to Tehran a lose-lose proposition for the Islamic Republic."

Indicating that the new offer, initiated by the US administration, had shown that the regime had put itself in an impossible position, he explained "if the regime accepts to concede and put seals back on its centrifuges, permanently halting its enrichment program, it will loose the main thrust of its propaganda." This, he added, "would unravel the ideological glue that keeps its Islamist allies and security forces together." Alternatively, he argued, "if the Islamist regime rejected the new US offer, its already anemic economy will face an unsustainable, back-breaking shock."

Fielding questions in French, English and his mother tongue, Persian, the 45 year old political leader pointed out that the regime had already, repeatedly, rejected any chance of accepting IAEA seals disabling its centrifuges.

Missing from the Iran debate, he argued, is a credible and accurate understanding, by the international community, of the true nature and goal of the clerical regime. "The raison d'etre of the regime, as codified in its constitution, is to spread the 'rule and law of God' throughout the world," underscoring that "the regime's hope at winning an equal seat at the negotiating table is for grandstanding against the free world, not to join it."

Accentuating that lack of understanding, he predicted that the new US offer, in fact, stands a good chance of being viewed as a vindication of the most hostile elements within the regime. Tehran will deduce that while the mild-mannered former President Khatami could not manage to engage the U.S., "Mr. Ahmadinejad's harsh and venomous rhetoric brought the toughest US President, in the life of the Islamic Republic, to the table." The will enable Iran's ambitious clerical revolutionaries to use "the lesson that harshness and radical talk pays, trumpeting it to regional radical Islamists, encouraging them to chide moderate leaders as spineless cronies of the West."

On Wednesday morning, Reza Pahlavi was received by 39 members of the National Assembly of France where he discussed issues relating to Iran, specifically the clerical regime, its conflict with the Iranian people and most recent developments in opposition politics. Later, he also met with former Prime Minister Eduard Balladur, currently President of the Foreign Relations Committee of National Assembly of France.

Reza Pahlavi is leading a campaign of political defiance against the radical Islamist regime of Iran. He is the former Crown Prince of Iran, an accomplished jet fighter pilot, having graduated from the U.S. Air Force training program, and has a degree in political science from the University of Southern California. Author of Winds of Change, The Future of Democracy in Iran, he is married and father to three daughters.

Source: Secretariat of Reza Pahlavi

Friday, June 09, 2006

Reza Pahlavi : «Lançons une campagne de désobéissance civile»



Juin 08, 2006
Le Figaro
Propos recueillis par Luc de Barochez


Dans un entretien au «Figaro», l'héritier de la dynastie impériale conjure les pays occidentaux de soutenir l'instauration de la démocratie en Iran.

Le prince Reza Pahlavi, 45 ans, qui vit en exil aux États-Unis, est le fils aîné du dernier chah d'Iran. Il veut fédérer l'opposition démocratique et laïque au régime issu de la révolution islamique de 1979. De passage à Paris, il a été reçu hier par une quarantaine de députés au Palais Bourbon pour évoquer la crise nucléaire iranienne. Pour lui, ni la diplomatie ni l'action militaire ne peuvent résoudre le conflit, mais un soulèvement populaire en Iran.

LE FIGARO. – L'Iran a-t-il droit à l'arme nucléaire ?

Reza PAHLAVI. – Le problème n'est pas la technologie. Les pays occidentaux lui ont vendu, avant la révolution de 1979, des technologies nucléaires. Aujourd'hui, nous sommes face à un régime totalitaire, qui soutient le terrorisme et promeut une vision radicale de l'islam. L'accès à l'arme nucléaire lui permettrait d'asseoir sa position dans la région, de dominer les deux rives du Golfe persique et les flux de pétrole. Le régime pourrait ainsi réussir ce que l'Union soviétique n'a jamais pu faire : contrôler l'économie mondiale. L'arme nucléaire est une garantie de survie pour ce régime.

Les propositions des grandes puissances peuvent-elles aider à régler la crise ?

Non, car ce régime a tout à perdre avec une telle proposition et rien à gagner. Il a besoin pour se maintenir de s'appuyer sur son aile radicale. Un recul sur la question nucléaire équivaudrait à miner sa cohésion. À l'inverse, s'il n'acceptait pas les propositions, des sanctions internationales risqueraient d'aggraver une situation économique déjà mauvaise. Il serait aussi perdant. La plupart des gouvernements étrangers se trompent en croyant traiter avec un État conventionnel. Pour les dirigeants iraniens, l'intérêt national ne signifie rien, et des incitations économiques sont inopérantes. De leur point de vue, le Hezbollah au Liban ou le Hamas en Palestine sont beaucoup plus importants que l'intérêt des Iraniens d'obédience sunnite ou d'autres minorités en Iran.

Vous ne voyez donc aucun compromis possible ?

J'ai beaucoup de mal à imaginer que le régime revienne en arrière, surtout en ce qui concerne l'enrichissement de l'uranium. C'est son cri de guerre, surtout depuis qu'Ahmadinejad est au pouvoir. Céder serait pour lui un suicide politique.

Pensez-vous qu'avec les dirigeants actuels on ne peut négocier qu'en vain ?

Oui. Depuis trois ans, la troïka européenne insiste pour négocier indéfiniment, sans aucun résultat. Je ne vois aucune carotte possible qui pourrait sortir le régime de l'irrationalité. Il ne cherche qu'à gagner du temps, pour se rapprocher encore plus de la possibilité de fabriquer des armes de destruction massive. Le monde perd son temps.

L'administration Bush se dit pourtant prête à dialoguer avec Téhéran.

Oui, mais en posant des conditions très claires. À mon avis, les États-Unis veulent montrer au monde qu'ils ne cherchent pas à régler l'affaire unilatéralement et en même temps, obliger l'Iran à choisir son camp. C'est une sorte d'ultimatum, qui vise à désarmer ceux qui sont opposés aux sanctions.

La communauté internationale devrait donc décréter des sanctions ?

Je vais plus loin que ça : tout dépend d'un changement de régime en Iran. Ce régime est le problème clé pour notre société, pour la région et pour le monde. La meilleure solution est d'y mettre fin et d'investir dans la démocratie. Tant que ce régime existera, aucun des grands problèmes mondiaux, la paix entre Israéliens et Palestiniens, le radicalisme religieux, le terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive, ne pourra être réglé. C'est une course contre la montre : l'Iran démocratique adviendra-t-il avant que le régime obtienne l'arme nucléaire ? Là est l'enjeu. L'Occident doit soutenir les mouvements démocratiques, comme il l'a fait en Afrique du Sud, en Europe de l'Est ou en Amérique latine.

Pourtant, en Irak, l'imposition de la démocratie par la force aboutit à un résultat proche de la guerre civile.

Comparer l'Iran et l'Irak, c'est confondre une pomme et une orange ! De toute façon, nous ne réclamons pas une intervention étrangère, qui serait contre-productive. Quand l'Amérique a découvert après le 11 Septembre qu'elle avait un problème avec Saddam Hussein, elle a oublié qui était le principal coupable du fanatisme et du radicalisme. Cela fait vingt-sept ans que le monde entier envoie ses pompiers dans le monde pour éteindre les feux. Un jour, il faudra bien s'intéresser à celui qui tient la boîte d'allumettes : la République islamique d'Iran.

Voyez-vous des liens entre l'Iran et al-Qaida ?

Al-Qaida a eu des bases d'entraînement en Iran même. Et beaucoup d'éléments d'al-Qaida transitent par l'Iran.

Aurait-il fallu traiter le problème de l'Iran avant celui de l'Irak ?

Je ne veux pas minimiser les responsabilités de Saddam Hussein. Mais il faut bien voir que la majorité des problèmes auxquels le monde est confronté aujourd'hui – prix du pétrole, terrorisme, prolifération, radicalisme – sont liés, d'une manière ou d'une autre, à la République islamique.

Le changement de régime que vous appelez de vos voeux doit-il venir de l'intérieur ou de l'extérieur de l'Iran ?

De l'intérieur, exclusivement. Les forces réelles sont à l'intérieur. Des milliers de groupes en Iran font de leur mieux pour lancer une campagne de désobéissance civile non violente. Ils ont besoin de beaucoup plus de moyens pour réussir. C'est pourquoi ils ont besoin d'assistance et d'aide de l'extérieur. Nous espérons, en tant qu'Iraniens, que le monde va finalement choisir son camp : garantir la survie de ce régime ou faciliter l'avènement d'un régime démocratique et laïc.

La France fait-elle justement partie des pays qui soutiennent le statu quo ?

Je ne sais pas si c'est volontairement, mais la France, comme l'Allemagne, en font clairement partie. Cela dit, j'observe un début de changement de cap. La France elle aussi est face à un choix : la démocratie ou la théocratie en Iran. Il y a toujours eu des liens entre mon pays et la France. Elle peut aujourd'hui jouer un rôle extrêmement important et remettre à l'ordre du jour un aspect malheureusement occulté : l'aspect moral.

L'opposition iranienne, qui semble très divisée, peut-elle s'organiser ?

L'opposition iranienne est aujourd'hui unie. Il y a eu un changement de cap complet ces derniers temps. La semaine dernière, une conférence a réuni à Londres les représentants de courants très différents, pour s'associer en vue d'un but commun. À part les Moudjahidins du peuple, tous les groupes parlent entre eux.

Quel rôle jouez-vous ?

Celui de facilitateur et d'élément fédérateur, car l'union fait la force. Je souhaite un régime laïc, avec une séparation claire et nette du clergé et de l'État, et fondé sur les droits de l'homme. Quant à la forme finale du régime, monarchie parlementaire ou république, il reviendra aux Iraniens de décider. Pour ma part, je pense qu'une monarchie moderne peut aider à institutionnaliser la démocratie dans des pays comme l'Iran, sur le modèle du rôle joué par le roi Juan Carlos en Espagne après Franco. Mon but est de servir la nation.

Tuesday, June 06, 2006

Royal Democrat



Reza Pahlavi says America should help Iranians who oppose the regime.

BY NANCY DE WOLF SMITH
Saturday, June 3, 2006 12:01 a.m. EDT

It's been an agonizing week for Iranian patriots. On Monday, Washington's ambassador to the U.N., John Bolton, suggested that if Iran's ruling clerics abandon efforts to make nuclear weapons, they can remain in power. Thursday brought another jolt, when U.S. Secretary of State Condoleezza Rice said that the U.S. would join direct negotiations with Tehran if Iran verifiably halt its weapons program.

In one fell swoop, it seems, the U.S. not only committed itself to a course that is certain to fail. It blundered into the one strategy guaranteed to strengthen the revolutionary regime while simultaneously undercutting the only force capable of stopping it: the Iranian people themselves.

At least, that's what I thought Reza Pahlavi would say when I telephoned Thursday for a comment on Secretary Rice's statement, following up on a long conversation we had in person last week. But Mr. Pahlavi, perhaps drawing on diplomatic skills he's honed in the quarter-century since his father, the shah of Iran, was deposed in 1979, gracefully called it "overall . . . a good move by Washington." The reason? "It will once and for all force Tehran's hand," and show that "the clerical regime is irreversibly committed to its dual-use enrichment program; that it will seek to stall for time, by following a pattern of deceit and duplicity; that at the end, it will prove its untrustworthiness and incapacity to become a reliable partner in diplomacy."

But then Mr. Pahlavi brought up the alternative strategy which Iranians, at home and abroad, have been urging deaf Western policy makers to adopt for years now: "That can only be internal pressure on the regime . . . support for proponents of democracy and human rights in Iran. There is no other answer."

Mr. Pahlavi should know, and not only because he is the son of Mohammed Reza Pahlavi, who for a time made Iran the linchpin of Middle Eastern stability and set his country on a course toward modernity and prosperity. The famous name helps, but so, for instance, does the Internet. From his home in a Washington suburb where I visited him last week, Mr. Pahlavi is in constant contact with people all over his homeland, including curious students who turn to him as a link with a more liberal past and also to exchange thoughts about a democratic future.
In short, Mr. Pahlavi easily grasps what the rest of the international community refuses to understand or to acknowledge.

"There is no incentive that we can give the Islamic Republic to stand down," he told me over Memorial Day weekend. "They need to do what they're doing, first and foremost because this is a totalitarian system. It has to keep the mood on the streets in its favor by continuing this process. If they are using the slogan of enrichment as a tool to keep these people mobilized, the minute they concede, they will lose their entire praetorian guard. Therefore there's no way that they are going to concede on that point."

The threat of sanctions or the promise of aid won't budge the regime either, he says. "There is no economic incentive that you can throw at them, because you are not dealing with a conventional state, in the sense that it is ultimately accountable and responsible and cares about the citizens living in that boundary. It's not the welfare of the people that matters to them. They can send $100 million to Hamas in Palestine when people are starving on the streets of Iran. They could care less about their economic status, so long as they can fuel their own war machine.

"You cannot even offer them a security guarantee, they don't care. For them, war is a gift from God. [President] Ahmadinejad is talking about Armageddon. He's talking about paving the way for the reemergence of the 12th imam, which is coming back to the planet to bring back stability and peace after major cataclysm. They really believe that."

Until that happens, the prospect of negotiations with the U.S. is a little godsend for the regime, Mr. Pahlavi explains. Iran's rulers can say, "Look at us! We're standing against the Great Satan . . . and guess what? We have brought them to their knees, we have brought them to the table."

As for Tehran's end game, that's simple: "Ultimately, what is the grand prize for them? They would like to achieve something the Soviets never could--the control of the Middle East. The economic lifeline of the Western world. By encircling the Persian Gulf, by institutionalizing themselves, with their proxies operating everywhere, and in a fait accompli-type scenario, force the world to reckon with them. Naturally, if they ultimately get the bomb, their deterrent will be even more dangerous."

Mr. Pahlavi, who is 45, has seen danger in his own life. He was at school in the United States when his parents left Iran, but joined them in exile and, after his father died in Egypt in 1980, became a target himself of the new regime's vilification campaign. Today, although he does not advertise his address, he doesn't surround himself with bodyguards. Inside his airy and attractive house in Maryland, pictures on a side table of his regally attired father and mother are the only obvious signs of his unique heritage.

Mr. Pahlavi is so focused on the future of Iran that he prefers not to spend time on the past. Even so, when I ask what might be different today if the Iranian revolution had never taken place, he points to a chain of events that seem even worse with hindsight than they did at the time: "The Russians probably would not have invaded Afghanistan the way they did, and Saddam Hussein would not have attacked Iran. . . . From Sudan to everywhere else you can think of, there have been acts of terrorism, attacks on apartments in Khobar, the blowing up of Marine barracks in Beirut. It's been all over the place. If you look at the world the way it was before this regime took over, we didn't have any of these problems."

And yet a solution to all of this is percolating up today, Mr. Pahlavi says, and it's coming from the Iranian people. In fact, he insists, in dealing with a belligerent Tehran, "there is only one thing that the outside world can do, and that is to tell the regime: 'We are serious about supporting the people who are inside Iran who are against you.' That is the only thing that will make Mr. Khamenei [Iran's supreme leader] and everybody stand down. Because nothing else ruffles them. The only thing they are really scared of are the people themselves."

Peaceful revolutions from within have worked before, so why, he asks, isn't the West investing in the Iranian people--"the same way they supported so many movements in Eastern Europe that ultimately brought down communist governments that were under Moscow's umbrella?" Dissidents are everywhere, in the universities, workplaces, the conventional armed forces, he adds: "There are thousands of cells . . . each trying to bring as much pressure as they can--but with very limited resources. Imagine the cumulative weight of all these resistance groups in a civil disobedience act--nonviolent, we don't believe in violent change--that could begin sustained pressure to the point of paralyzing the system until it would collapse."

It might be easy to dismiss Mr. Pahlavi as a typical pipe-dreaming exile if there weren't so much evidence from Iran of mounting popular unrest, including student demonstrations and other massive protests and labor strikes. Arguably, unrest does not automatically translate into a force for change. Like other Iranians in opposition, though, he has reason to believe that they could. People in Iran are among the world's busiest bloggers, for one thing, and many are talking their heads off to anyone who will listen:
"They want to have justice, they want to have equality, they want to have freedom of speech, they want to have a better life, they want to be connected to this progressive world, they like modernity. . . . And they know that the only obstacle between them and the free world is this regime. When you talk to young students today, they say: 'We don't have any more fears. We are out there, we are fighting--all we need is the support and recognition because that is going to prompt even more action inside Iran.'"

Helping opponents of the regime inside Iran does seem like a smart option, especially when you look at Iraq today--and then imagine how much better it would be if Saddam had been replaced by Iraqis who had already decided to pull together for a common cause and similar goals. It's also a far less precarious and destructive option than a military attack on the current regime or its nuclear sites.

Mr. Pahlavi is horrified by the thought, and not only because he loves his country. He can come up with plenty of other objections, beginning with the fact that Iran's top ayatollah and the rest of the regime would be the only beneficiaries: "I think Mr. Khamenei is sitting there praying and hoping that such an attack would occur. Because it would play right into their hands: They can call another jihad or it would give them every excuse in the book to deflect attention yet again [from their failings]. It would be the greatest gift you could give them."

Besides, he continues, "nobody in this world really believes that a full-scale military attack on Iran is foreseeable. Tanks marching all the way to Tehran--impossible. Limited air strikes at best. [And] it wouldn't achieve anything except infuriate the people; . . . you would lose many nationalists, who would say: 'This is an attack on Iran, not defiance of the regime--you want to hurt the regime, why don't you put sanctions on the regime? Keep their diplomats from traveling. Why don't you go and block and freeze all their assets and bank accounts and dummy companies that they operate through and [use to] transfer money to their cronies?'"

Why not indeed? Mr. Pahlavi says he is no enemy of diplomacy. What he can't figure out is why so much time and effort has been focused on Iran's rulers, while so little attention and support has been directed to the Iranian people. As he emphasizes every chance he gets, "It's not by sending the Sixth Fleet and annihilating the entire Iranian navy that anything is going to be achieved, not to mention the loss of lives. It's going to be by helping the people on the streets. . . . They are the best army that can fight against this evil and remove it from the planet."

By the way, Mr. Pahlavi says that in a democratic Iran, he would be honored to assume the title of shah in a parliamentary system, but only if the Iranian people ask him to. He already has at least one vote. On the way to meet him at his house, the nice lady who drove me there quite naturally referred to her boss as "His Majesty."

Ms. Smith is a member of The Wall Street Journal's editorial board.